Le blog est amené à disparaître, migrant vers un site (en cours de construction). Je publie mes sorties les plus récentes directement sur le site. Et les anciens articles déjà parus disparaissent du blog dès qu'ils sont en ligne sur le site. Pour les anciens articles encore sur le blog, vous les retrouvez dans les rubriques (menus) (treks / randos) correspondantes. Les écritures et projets sont tous partis sur le site. Le blog restera actif pour les pré-publications en cours de trek. Mon nouveau site: 2 pieds1tête
Un site est né!
Népal épisode 2: Du Manaslu aux Annapurnas et Mardi Himal. Mars-Avril 2023. Part 2
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3 treks en 400 km.
Pour la partie 1, c'est ICI
Pour la partie 3, c'est ICI
tracé:
Jour 12: Dharapani - Chame (2672 m).
Et nous voilà repartis pour de nouveaux sentiers. Les nuages et le vent restent présents.
Et le flux de trekkeurs a nettement augmenté. Comme si la terre entière se donnait rendez-vous sur les Annapurnas (trek réputé facile), ou à l'Everest (sans parler des ascensions).
Australie, Corée du sud, Japon, Malaisie, Hongrie, Russie, Israël, Allemagne, Hollande, Italie, USA, Angleterre, Canada, Chine, France (dont La Réunion), Roumanie, Espagne, Inde, en solo, en couple, en groupe, avec ou sans guide/porteur. Et, depuis 2015 et le tremblement de terre, les népalais qui ne quittaient habituellement pas leur village, ou leur région, se sont rendu compte qu'ils avaient un beau pays qu'ils ne connaissaient pas, et se sont mis à randonner et à trekker...
Après une progression tranquille en pente douce, nous montons un peu plus en sous bois au milieu des rhododendrons,
jusqu'à un point de vue sur le Manaslu. Je ne pourrai pas le contempler une dernière fois car il est dans les nuages.
Nous restons sur la piste "carrossée", contournant Thanchok, puis rejoignons le cours de la Marsyangdi. Une carrière de pierres. Les pierres sont cassées en tout petits cailloux pour servir de matériau de construction, pour les routes notamment.
Arrivée à Chame. Un échafaudage aérien! Le mur mani dans la rue principale.
Jour 13: Chame - Upper Pisang (3300 m).
Le chemin commence à ressembler à une autoroute une veille de week-end de l'Ascension. A l'arrivée, la lodge est prise d'assaut, dans un brouhaha digne d'un repas aux heures d'affluence au Bouillon Chartier. Le choc après un trek quasi confidentiel au milieu des népalais!
Une longue promenade le long de la Marsyangdi, jusqu'à un sous bois où le chemin s'élève jusqu'au village où les lodges sont envahies de trekkeurs qui se sont, comme nous, arrêtés pour déjeuner.
Pendant le déjeuner, la pluie s'est mise à tomber. Mon porteur et mon guide se tranforment en ce que j'ai surnommé "schtroumpf", même si leur aspect s'apparente plus à des lutins: l'équipement de pluie est constitué d'un sac plastique ouvert sur un de ses côtés. C'est bien efficace.
Sur la rivière, la mousson a emporté l'ancien pont. Une lodge sur pilotis, à flanc de montagne. C'est un mode de construction que je rencontre de temps en temps au fil du chemin.
Malgré la neige qui tombe de façon soutenue (mon refuge est la petite cabane verte, les sanitaires sont dans une autre cabane), je décide d'aller voir le monastère dans les hauteurs du village. Le stupa, la porte d'entrée, le temple qui accueille le grand rouleau de prière, la maison du gardien, le monastère proprement dit.
En redescendant vers ma lodge. Lower Pisang dans la vallée.
Alors que nous étions remontés au monastère avec mon guide, mon porteur, et quelques autres trekkeurs, et que nous venions de le visiter après que le gardien nous eut ouvert la porte, nous assistons ébahis à ce spectacle fantastique: l'Annapurna II (7937 m) qui s'embrase au soleil couchant, l'Annapurna IV (7525 m) est sur sa droite.
Nous redescendons au moment de l'"heure bleue".
Jour 14: Upper Pisang - Ngawal (3665 m).
Nous empruntons un chemin alternatif, avec moins de touristes, mais avec une belle montée. La neige tombe à nouveau l'après-midi et nous empêche de ressortir pour faire la petite grimpette d'acclimatation. Ça sera donc pour demain matin aux aurores!
À la sortie du village, le sentier nous mène au cœur d'une pinède enneigée, avec, en toile de fond, les Annapurna.
Un mur mani
La Marsyangdi en fond de vallée. Stupa à Ghyaru.
Habitations de pierres avec des petites fenêtres typiques de la région. Leur petitesse permet de limiter la déperdition de chaleur.
Les nuages de neige voilent l'horizon. Un vautour fauve. La Marsyangdi. Arrivée à Ngawal.
Je fais un mini tour à proximité de ma maison d'hôtes avant que la neige ne prenne possession des lieux.
Jour 15: Ngawal - Manang (3530 m).
Pasang, Lale et moi démarrons au petit matin pour la traditionnelle grimpette d'acclimatation avant de retrouver le confortable chemin classique du trek de l'Annapurna.
Nous montons un petit 300 m d'escaliers (j'ai arrêté de compter le nombre des marches), jusqu'à une statue de Manjushri (bouddha de la sagesse).
Nous continuons sur les hauteurs vers un petit col, avec cette vue depuis les hauteurs vers l'Annapurna III (7555 m) à gauche et le Gangapurna (7455 m) à droite.
Au niveau du col, Pasang m'explique qu'il est censé exister un grotte d'ermite dans les environs. mais nous ne voyons rien. En redescendant, je me souviens d'avoir vu des drapeaux cachés derrière des rochers, je propose donc qu'on aille voir.
Et nous découvrons alors cette grotte, avec son autel, et sa pièce plus profonde en contre-bas. Pasang est enchanté, il ne l'avait jamais vue (il m'explique que les touristes ne dépassent habituellement pas la statue, et qu'il n'avait jamais eu l'occasion d'emprunter ce sentier).
Descente jusqu'à Ngawal.
Des grottes et anfractuosités sur la paroi. Un gompa perché.
À l'approche de Dhraga
Nous montons vers le vieux monastère du XIIIème siècle, en hauteur de l'ancien village.
Manjushri.
Puis vers Manang. C'est une étape d'acclimatation pour les personnes qui font le tour des Annapurnas. Comme j'ai déjà fait une excursion dans les + 5000 m, nous reprendrons la route demain. J'en profite pour visiter le village, son temple, et "rendre visite" au centre de secours (Himalayan Rescue Aid-post), dirigé par des médecins bénévoles, et accueillant les dons en numéraire, ou en matériel médical/médicaments. Je découvre que les soins y sont gratuits pour les porteurs, là encore, c'est une découverte pour mon guide.
Vue depuis les champs vers Manang, l'Annapurna III et le Gangapurna.
Jour 16: Manang - Tilicho Base Camp (4150 m).
Une progression dans un univers minéral très différent des paysages traversés jusqu'alors.
Peu après Manang. Depuis les hauteurs, j'aperçois le Gangapurna Tal relativement asséché, pas de regret, donc, de ne pas y être allés hier. Annapurna III et Gangapurna.
Montée à Khangsar. Nous rencontrerons assez régulièrement des VTTistes, dont certains vont franchir le Thorong La enneigé!
Nous entrons dans l'univers minéral avec des rochers sculptés par l'érosion, telles les cheminées de fées sur les massifs français. Je crois me souvenir que la pointe en arrière plan est juste "une colline" selon Pasang, un petit 6000 m sans nom. Accueil près de la guest house où nous nous arrêtons pour manger.
Réfection d'un mur mani peu avant un monastère.
La chaine du Khangsar Kang (7485 m) domine la vallée de la Khangsar Khola.
Après un petit pont suspendu, une petite montée toute en escaliers.
Des vautours fauves tournoient abondamment (et rapidement) au dessus de cet univers minéral. En progressant, nous devons être attentifs aux chutes de pierre; des murs protecteurs ont été construits pour que les pierres nous passent au dessus lorsqu'elle dévalent la pente, mais la vigilance reste de mise.
Au loin, sur la dernière photo,, le massif du Chulu qui domine Manang.
Arrivée en amont du camp de base du lac Tilicho. pas de grimpette d'acclimatation ce jour. Nous avons bien marché, l'après-midi est déjà bien entamé et le temps se couvre. la neige s'annonce. Et nous partons encore aux aurores demain.
Jour 17: Tilicho Base Camp - Shree Kharka (4068 m).
Une belle et intense journée de marche vers un paysage inattendu: le lac Tilicho sous la neige.
Ambiance noir et blanc pour une marche matinale sous les nuages.
Au loin, des touristes nous précèdent (ph 2). Lale et Pasang voyagent léger: nous repasserons par le camp de base tout à l'heure, pas besoin d'emporter les sacs donc.
La progression en pente constante entre 20 et 30 degrés me semble terriblement longue, chaque replat cache une nouvelle pente. Les autres touristes, tout petits devant, accentuent cette sensation de lointain (ph 4 & 5). Mais j'ai moins froid que lors de la montée au Larke Pass, et, cette fois-ci j'ai pris un petit déjeuner bien énergétique: une tsampa agrémentée de pomme.
Le Tilicho Peak (un peu décapité...).
Le Tilicho Lake (4919 m). d'un blanc immaculé. Le spectacle est grandiose.
La traditionnelle photo, Pasang, moi, et Lale. Le panneau indicateur nous dit que nous sommes à 5020M d'altitude. Sur la tea house, enneigée, un visiteur absorbé par son smartphone, le dos au lac! Ensevelies sous les khatas et les drapeaux émergent les statues de Bouddha et Guru Rinpoche (identifié par le trident). Un dernier regard vers le Tilicho Peak, puis nous repartons vers les nuages.
De retour vers le camp de base. Au dessus du camp, la neige a fondu quasi intégralement et laisse apparaitre un chemin qui monte droit devant en serpentant. C'est l'ancien chemin qui mène, par les hauteurs, vers Shree Kharka. Nous irons par le nouveau sentier, en aval, plus tranquille.
Nous réempruntons le chemin sur la vaste paroi d'éboulis, avec son lot de pierres dévalant devant ou derrière nous, notamment lors du passage de quelques bharals en amont dans la pierraille.
Les nuages nous rejoignent tandis que nous arrivons à Shri Kharka.
Jour 18: Shree Kharka - Letdar (4203 m).
Une belle journée ensoleillée, des paysages toujours aussi fantastiques, même si je me perds un peu dans l'identification des sommets. Nous longeons la chaîne du Chulu (des 6000 m), laissant les Annapurnas derrière nous.
L'Annapurna III et Gangapurna, Tilicho Peak, l'Annapurna IV est loin derrière sur la gauche.
Nous passons par Upper Khangsar un village abandonné où un berger mène son troupeau de yaks. Sur la ph 3, le berger (pas les yaks).
Un grotte accrochée à la paroi. La vallée vers Manang, avec le massif des Chulu sur la gauche. Nous longeons encore un peu l'Annapurna III
Puis nous plongeons vers la vallée de la Jhansang Khola qui nous accompagnera jusqu'au camp de base du Thorong Pass. Bien que nous soyons encore à 3850 m, la neige a laissé la place à ce paysage pierreux.
Pause pour le repas de midi, avec décoration locale. Le temps reste splendide! Grâce aux panneaux solaires, et grâce au soleil qui chauffe la tôle sur les toits, je vais prendre une douche bien chaude, dans une pièce chauffée par le soleil qui pointe droit dessus! Un moment de pur bonheur!
Des sommets du Chulu et d'autres inconnus.
Jour 19: Letdar - Thorong La high camp (4879 m).
Sans la couverture nuageuse, et malgré le beau soleil, il fait froid. Avec l'altitude, j'ai l'impression d'avancer à 2 à l'heure, en fait, ce n'est pas qu'une impression. Pendant ce temps là, mes 2 népalais papotent, je me dis que décidément, il ne sont pas fabriqués comme nous (les occidentaux)!
Un soleil éclatant nous accueille. Une cascade glacée.
Nous suivons le lit de la Jharsang Khola. Vue avant, vue arrière.
Le chemin s'élève en douceur, nous devons à nouveau traverser une zone d'éboulis dangereuse, des cailloux vont dévaler la pente et nous (me) survoler, au passage d'un troupeau de grands bharals en amont.
Thorong Phedi (Thorong base camp)
Le chemin s'élève ensuite sur une pente à plus de 30, puis 40%, je souffre un peu! Au High Camp, des chevaux pour transporter les voyageurs fatigués qui veulent néanmoins franchir le Thorong La.
Et, comme cela ne suffit pas, bien sûr, mon guide nous emmène en début d'après-midi, sur les hauteurs, pour une petite promenade d'acclimatation. Sur une crête bien venteuse où je suis obligée de progresser à 4 pattes! Il va m'épargner pour la descente et nous faire prendre la pente plus douce et à l'abri du vent.
Jour 20: Thorong La high camp - Muktinath (3660 m).
Je vais franchir le point culminant de mon périple, le col du Thorong La (5416 m, 4m plus bas que le Cho La, sur le trek de l'Everest).
Un nouveau départ au petit matin, dans le froid, dans la neige. Des trekkeurs devant, des trekkeurs derrière. Et même un VTTiste (ph 5, flèche)
Thorong La. Après les congratulations habituelles, je suis submergée par l'émotion. J'avais un peu peur que mon insuffisance respiratoire ne m'empêche de réaliser ce parcours, même si je m'étais promis de passer, comptant sur mon opiniâtreté pour tenir, quoi qu'il arrive, mais persuadée que je ne pourrais jamais plus remonter à ces hauteurs.
Pasang vient me réconforter, et je sais, à ce moment-là, que je ne peux pas envisager de ne plus revenir au Népal. Je décide donc que je reviendrai en mars prochain, avec un trajet à l'altitude maximale moins élevée.
Depuis le col: la descente vers Muktinath, le Yakawa Kang (6482 m), le Thorong Peak (6144 m) devant le Khatung Kang (6484 m).
Le Dhaulagiri I (8167 m) apparaît, avec ses petits sommets secondaires (ph 1, le sommet horizontal à gauche au second plan).
La descente vers Muktinath se fait dans un environnement quasi désertique, qui contraste avec la neige de la matinée. Nous longeons la région du Mustang et ses reliefs peu élevés et arides. Un grand corbeau (ph 1).
Dans l'après-midi, nous partons faire une visite touristique dans la ville.
L'escalier qui mène au site religieux, lieu de pélerinage, notamment hindou. Les pélerins indiens arrivent en bus, et montent à cheval jusqu'au pied de l'escalier. Certains se feront monter jusqu'aux temples à cheval ou sur des brancards portés à l'épaule par 4 hommes.
Sââdhus.
Temple de Shiva. Les cloches sont aux hindous ce que les moulins de prière sont aux bouddhistes. Elles ont toutes une sonorité différente, et il est de coutume de les faire sonner lorsqu'on passe devant, ou avant d'entrer dans le temple.
Les 108 fontaines autour du temple hindou. Les personnes viennent s'y purifier. Il y a des cabines de déshabillage à proximité pour pouvoir enfiler des vêtements qui seront destinés à être mouillés en faisant des ablutions à chaque fontaine. Au centre, le temple où se pressent croyants et touristes, moyennant finance. On nous distribue quelques fruits secs, en offrande, tandis que les hindous apportent fleurs, encens, lampes, bougies, graines pour les déposer sur les autels des diverses divinités du lieu.
Au pied d'une colline recouverte de drapeaux bouddhistes, et servant de cimetière (stupas, ph 4), nous allons visiter un temple bouddhiste.
Statue de Bouddha. Source sacrée décorée d'offrandes.
Un peu d'artisanat, le vieux village de Muktinath, statue de Shiva (pour les hindous), ou Bouddha (pour les bouddhistes), sur les hauteurs de Muktinath, avec des "collines" enneigées en arrière plan.
Je ressors, juste avant le repas du soir, pour contempler le soleil couchant sur les différents reliefs.
Jour 21: Muktinath - Marpha (2724 m).
Une belle grosse journée contrastée et riche en découvertes (également pour mon guide). Désert, soleil, vent et enfin pluie sont au menu!
Après avoir assisté au lever de soleil sur les Dhaulagiris, et après une bonne tsampa, qui est devenue mon petit déjeuner quotidien, nous nous mettons en route vers la dernière étape de cette première partie du tour des Annapurnas.
Nous marchons face au Dhaulagiris, tournant le dos au Thorong peak.
Sur notre droite, entre Dhaulagiri et Yakawa Kang s'ouvre la vaste vallée d'accès au Mustang.
Nous plongeons vers le lit encaissé de la Panda Khola. Sur la ph 2, 2 trekkeurs (dans une ellipse) montrent la démesure de cette vallée.
Petite pause café/thé dans l'ancien village de Lupra.
Un monastère troglodyte, une pierre gravée de caractères sanscrits (?).
Nous traversons une jeep road qui surplombe à peine le lit de la Panda Gandaki. Devant nous, les 6000 m surplombant Jomsom, derrière, le Mustang.
Vue sur le Nilgiri Nord (7061 m) et central (6940 m).
Accueil dans le Mustang "bienvenue du fond du cœur", "les invités sont comme dieu"
Nous bifurquons dans le lit de la Kali Gandaki; mon porteur et mon guide m'y dénichent des fossiles. Loin devant les nuages menacent.
Pause connectée déjeuner à Jomsom.
La pluie se met à tomber lorsque nous nous remettons en route; nous quittons Jomsom et ses champs verdoyants, vers le village de Thini, encore un village ancien, ayant gardé son cachet d'authenticité.
Après être passés, avec mes "schtroumpfs" favoris (je sais ça ne ressemble pas, mais c'est le mot qui m'est venu la première fois que je les ai vus enfiler leur sac plastique), par un raccourci un peu raide, nous nous élevons au dessus d'un petit lac touristique pour rejoindre l'ancien monastère de Kutsab Teranga. Je l'avais repéré depuis le village de Thini et j'avais suggéré que nous prenions le temps d'y monter, malgré la pluie.
Une pierre qui porterait une empreinte de Guru Rinpoche (ph 1). Vue sur la vallée vers Jomsom, avec la petite piste d'aéroport (ph 2). Les Nilgiris dans les nuages (ph 3). Dans un des monastères (ph 4), les rouleaux à prière sont un peu hauts, compte tenu de la taille habituelle des népalais ou tibétains.
En redescendant, nous rencontrons le gardien du vieux Gompa Nyingma, monastère construit en l'an 600 environ, donc dans les débuts du bouddhisme. Après une visite guidée (photographies interdites) où nous découvrons les ravages du tremblement de terre sur les vieilles statues et les vieilles peintures, nous sommes invités par le gardien pour une dégustation de thé avec petits gâteaux. Il nous explique que les gardiens vivent dans le temple pour une durée de 5 ans, payés et nourris par les moines, avec 3 mois de vacances par an. Ensuite, il redescendent vivre dans leur village et cèdent la place à un autre gardien.
La visite de ce site et de ce temple fut une première pour Pasang et Lale.
Nous arrivons enfin à Marpha, en fin d'après-midi, à plus de 18h! Une bonne douche chaude est la bienvenue. Sur les toits, du bois coupé, la hauteur et l'importance de l'empilement de bois signe la richesse de l'habitant. Certains dépôts sont très anciens. Sur les hauteurs, des stupas (tombes).
Demain, nous rejoindrons Tatopani en bus. Le trajet en bus part habituellement de Jomsom, mais je suis contente d'avoir fait ce tronçon entre Jomsom et Marpha à pieds. Ensuite, sur la route, nous dépasserons quelques trekkeurs qui font l'intégralité du trajet à pieds. Compte tenu de l'état de la route, et de la circulation, ce n'est vraiment pas une portion agréable d'où la tendance des agences à nous proposer le bus plutôt que les pieds.
Jour 22: Tatopani et la cascade de Narchyang (1236 m).
Après un trajet épique sur une piste non carrossée, et après avoir pris nos "quartiers d'été" dans une ambiance quasi tropicale, nous repartons, à ma demande, vers la cascade de Narchyang. Et, comme nous avons toujours le jour d'avance, et que les prochaines étapes vont être plus faciles et plus courtes, je demande à Pasang de faire des journées de marche plus longues que prévues, pour pouvoir faire un petit détour pour prolonger le plaisir, avant de rejoindre Pokhara.
Les Nilgiris au petit matin.
Après un petit détour (et quelques marches d'escalier) par le monastère de Marpha, nous rejoignons la station de bus.
En bus, direction l' Annapurna sud. Nous longeons la Kali Gandaki, quasiment à sec.
La piste est plutôt étroite. je me demande si nos roues touchent toujours la chaussée, de mon siège, j'ai impression que les roues roulent dans le vide. Et les nids de poule, sans suspension, ça secoue!
Outre les effondrements de chaussée, nous nous retrouvons bloqués par une pelleteuse. Quelques passagers en profitent pour se dégourdir les jambes. Et sans klaxon, sans impatience, sans cri, tout le monde attend bien tranquillement une petite demi-heure tant que les ouvriers n'ont pas dégagé la voie.
Nilgiri.
Dans la cour de la maison d'hôtes..
Traversée sur un petit pont en bois.
Tatopani = "eau chaude". une des baignoires à eau chaude. Autels hindous.
La cacade de Narchyang, et les cultures en terrasse.
Des adolescents pêchent à la main des petits poissons qui finiront ce soir dans des assiettes.
Alors que je finissais de demander à Pasang de prendre "tranquillement" les chemins serpentant autour des champs en terrasse, Lale s'élance droit face à la pente (avec parfois un petit 45% de pente)! Nous suivons, donc... Ce trajet nous permet de voir la partie basse de la cascade, non visible depuis les escaliers officiels.
Au pied de la partie haute de la cascade, mon guide et mon porteur, tout petits. C'était la première fois que Lale venait sur ce site. Pasang y était venu il y a longtemps.
Un moulin toujours en activité, alimenté par le ruisseau qui dévale de la cascade.
Maison colorée et travaux des champs.
Petit moment de tendresse.
Après le repas du soir, nous mettons au point notre future route qui nous mènera vers le camp de base du Mardi Himal (trajet plus court que le camp de base des Annapurnas).
Jour 23: Tatopani - Ghorepani (2884 m).
Une belle journée de marche, une montée tout en douceur, sous un beau soleil. Les sommets restent néanmoins voilés.
Nilgiri dans la brume matinale.
Le long de la Kali Gandaki, jusqu'à un pont suspendu. Il ne reste que des vestiges de l'ancien pont en bois (à la droite du pont métallique).
Le chemin continue de s'élever, face aux vertigineuses cultures en terrasses, aux villages accrochés aux parois pentues. Petit restau sur le chemin (ph 4). Barrage hydroélectrique (ph 6)
Apparaissent les premières pointes de l'Annapurna (sud). Un trident décoré, hommage à Shiva. Les rhododendrons deviennent plus fréquents.
Arrivée à Ghorepani "cheval eau", c'est une ancienne station d'approvisionnement en eau pour les convois muletiers. C'est une ville conçue pour le tourisme hôtelier: point de départ de la randonnée facile vers le belvédère de Poon Hill (où nous monterons demain) ou pour le camp de base de l'Annapurna I. Là aussi, comme dans nombreux autres villages, hindouisme et bouddhisme cohabitent.
Jour 24: Ghorepani - Ghandruck (2036 m).
Aujourd'hui, nouveau départ au petit matin pour monter sur la colline de Poon Hill, rendez-vous touristique incontournable. Puis, nous poussons jusqu'à Ghandruck au lieu de nous arrêter à mi-chemin. Encore 1 jour de grignoté, pour pouvoir repartir vers le Mardi Himal.
LE spectacle pour lequel nous nous sommes levés aux aurores. Bien couverts car nous sommes arrivés vers 5h15, bien avant le lever du soleil, pour prendre position, avant le gros de la foule. Et voilà, nous restons pendant environ 1h, en communion avec les autres touristes, entrain de contempler le spectacle grandiose que nous offre la nature.
De gauche à droite: le massif des Dhaulagiris, les Annapurnas Fang (7647 m), I (8061 m) et III (7555 m), et le Machhapuchhre (6993 m), montagne sacrée, jamais escaladée.
En quittant les Dhaulagiri, derrière des banderoles hindouistes, nous arrivons sur un nouveau belvédère avec vue sur l'Annapurna Sud et une partie de la chaine des Annapurnas, le Machapuchare est absorbé par une brume grisâtre.
Puis nous nous enfonçons dans un décor aux allures tropicales, au rythme des stridulations bruyantes des cigales, dans une ambiance bien chaude et moite! Un énicure nain (ph 3).
Pendant que la femelle déguste des fleurs de rhododendron, son petit la rejoint (ph 3), le mâle arrive ensuite mais je n'ai pas pu le prendre en photos.
Juste avant Ghandruck, une petite montée/descente vers un temple Hindou dédié à Shiva.
L'après-midi, nous partons faire un petit tour du village, en partie sous la pluie. C'est l'occasion d'observer des maisons typiques du pays Gurung (le pays de mon guide) et de visiter le musée Gurung du village (pas de photos). Le monastère Naagyur Dorje Sangngak Choelig (ph 5). La guest house de ma dernière étape sur le tour des Annapurnas (ph 8).
Ce soir, fête hindoue dans le village: des jeunes garçons rendent visite à tous les habitants, en portant un coq. Ils reçoivent de l'argent et des offrandes à base de graines, plantes, etc. C'est une quête pour obtenir la guérison d'un des enfants (je ne sais plus quelle maladie). Ils tournent au bruit des tambours, des chants, des danses; après avoir tourné dans le village, chez les habitants et les différents commerçants, ils sacrifient le poulet et les donateurs sont invités à partager l'animal.
Tellement fatiguée, je sombre comme une masse, et je n'entends plus les sons des chants et des tambours. Et, comme parfois sur les chemins, je découvrirai l'endroit sacrificiel demain matin, jonché de plumes.
Nous somme le 11 avril, à la fin du trek des Annapurnas, et au départ du trek du Mardi Himal.
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