Un site est né!

Le blog est amené à disparaître, migrant vers un site (en cours de construction). Je publie mes sorties les plus récentes directement sur le site. Et les anciens articles déjà parus disparaissent du blog dès qu'ils sont en ligne sur le site. Pour les anciens articles encore sur le blog, vous les retrouvez dans les rubriques (menus) (treks / randos) correspondantes. Les écritures et projets sont tous partis sur le site. Le blog restera actif pour les pré-publications en cours de trek. Mon nouveau site: 2 pieds1tête

Des Matelles (Montpellier) à St Flour. Mars 2022. Partie 1

Du GR de St Guilhem le Désert au GRP Tour des Monts d'Aubrac.

Partie 1: Les Cévennes, des Matelles à La Canourgue.

Pour la partie 2, c'est ICI



Tracé:

Jour 1: Des Matelles au Pic Saint-Loup (bivouac sous abri).
Une courte marche pour une première mise en jambes. Un soleil éclatant m'accueille, sous un ciel bleu provençal. Le cheminement débute par un sentier botanique et se poursuit tout en douceur sur un terrain pierreux.
Et, comme je l'avais présumé, impossible de planter un piquet de tente en haut du Pic, je vais donc dormir en bivy dans la chapelle.

Après le village et son sentier botanique apparaissent l'Hortus et le Château de Montferrand, puis ma destination du jour, le Pic-Saint-Loup.

Un aven et une grotte, comme il en existera de multiples tout au long du chemin, mais au bord lesquels je ne m'attarderai pas. Je progresse jusqu'au sommet en aval du sentier des crêtes, trop exposé à mon goût.

Mon perchoir et abri. Je dormirai sur une table car le sol est bien trop poussiéreux. Le château de Viviourès, sur les flancs de l'Hortus (ph 2).
Le temps serein me permet d'attendre tranquillement le soleil couchant et d'admirer le point de vue.

Un accenteur alpin. Et le coucher de soleil.

Jour 2: Du Pic Saint-Loup au Pont du Diable (bivouac).
Durant la nuit, douce, le soleil a déserté la place. Le ciel couvert, plus ou moins pluvieux, va m'accompagner durant les prochains jours.
Un traileur parti à l'aube depuis la vallée se trouve fort marri lorsqu'il me découvre en arrivant à la chapelle, pensant que je l'avais devancé, ce qui était le cas, mais depuis la veille.

La descente vers les tours de Cazevielle (ph 5 & 6, en fait, je n'en n'ai vu qu'une en arrivant) est mal indiquée, je progresse avec hésitation, en cheminant sur un relief karstique tourmenté, creusé, érodé, fendu. Je laisse derrière moi l'Hortus et le Pic St-Loup (ph 4).
Un asphodèle blanc (ph 2), une euphorbe des garrigues (ph 3). 

Village préhistorique de Cambous (visite payante, fermé à cette saison), dolmen de Cambous, tours du château de Cambous.


Circuit des drailles. Tombes ovales de Cazarils 1 et 2 (ph 1 & 2), le sentier caillouteux, dolmen de la draille (ph 4 & 5).

Quelques couleurs sur le chemin, malgré le ciel grisonnant (genévrier sur la ph 1).

L'église de Puéchabon, et des vignes.

Le Pont du Diable, qui enjambe l'Hérault. Je croise 2 pélerins en route vers St Jacques de Compostelle. Nous nous souhaitons "buen camino", même si nos cheminements sont opposés.
Je trouverai à poser ma tente sur l'espace de verdure, arboré, à proximité du pont.

Jour 3: Du Pont du Diable à peu avant Natgès (bivouac).
En fait, j'ai mal déclenché l'enregistrement de la trace. La réécriture, notamment du chemin des Fénestrettes reste fidèle à ma progression (il est impossible de faire du hors-piste sur ce chemin), et la durée réelle de ma journée de marche est de 10h15 et non 14h.
La pluie est là au réveil et m'accompagnera jusque St Guilhem.

L'entrée primitive de la grotte de Clamouse.

Les gorges de l'Hérault. Gros plan sur le colvert de la photo 2 (si si, regardez bien).

Saint Guilhem-le-Désert. Son Abbaye (de Gellone), sa place centrale, les ruines du Château du Géant.

Le chemin des Fénestrettes et le Cirque de l'Infernet. Erica (ph 6), euphorbia nicaeensis (10).
Sous ce ciel gris laissant échapper quelques légères gouttes, je croise 2 randonneurs, venus de St Malo chercher le soleil dans la région; ils n'ont pas choisi le bon moment...

Progression vers le Château des Géants, interdit de visite, petit regard arrière vers St Guilhem et le Cirque de l'Infernet, et je continue plein nord, dans un décor varié, mêlant roches, garrigue, épineux. Globulaire (ph 5).

Oratoire St-Joseph et Ermitage Notre-Dame de Belle Grâce.

Le Pic Saint Loup et l'Hortus, 2 éperons dans la brume.
J'aurai quelques inquiétudes en fin de journée: l'environnement de garrigue, de champs entourés de barbelés serrés, l'omniprésence du sol rocheux, autant d'impossibilités de camper, quand apparaît au loin un petit espace herbeux, en plein sur le chemin, entre un enclos de chevaux et un enclos de vaches!

Jour 4: De peu avant Natgès à peu après Le Barral (bivouac).
Le mauvais temps s'installe. La pluie tombe sans discontinuer, et le vent (du sud), surgissant par bourrasques violentes, se lève.
Encore un souci d'enregistrement GPS, étape réalisée en 8h15 en réalité.

Après Saint-Maurice-Navacelles, malgré les nuages environnants, je me dirige vers le point de vue et le Tumulus San Peyle. En chemin, j'aperçois une stature de la vierge sur un terrain vague, mais, pas de point de vue, et, à part un vague amas de terre et des tables de camping, le tumulus ne ressemble à rien et ne méritait vraiment pas le déplacement.

Puis, le chemin suit les gorges de la Vis, et longe le canal d'alimentation de la centrale hydroélectrique de Madières.

A Navacelles, une cascade sur la Vis, la vierge dominant la petite colline au cœur du Cirque de Navacelles.
La pluie s'est un peu calmée à mon arrivée, et, à peine ai-je repris de la hauteur qu'elle reprend de plus belle.

De la garrigue, partout, du vent, de la pluie. Trempée, je finis par poser ma tente sur un champ un peu en retrait d'une petite route. La pluie continue à tomber dru, impossible de rester dehors pour faire chauffer ma popotte, je mangerai donc froid ce soir. 
Puis, bien au chaud dans mon duvet, je réécris ma journée de demain, car la météo s'annonce catastrophique et il est nécessaire que je puisse faire sécher mes affaires. J'irai donc dormir dans une maison d'hôtes, à Le Gasquet, à 4 km de Valleraugues, et, compte tenu des prévisions météo, je réserve pour 2 nuits.

Jour 5: De peu après le Barral à Le Gasquet (chambre d'hôtes).
J'ai commis hier soir une grosse erreur de planter de tente: je ne l'ai pas posée dans le sens du vent, mais l'entrée face au vent!, avec des piquets à demi plantés dans le sol pierreux, et non sécurisés. Donc, durant la nuit, le vent a poussé la pluie à l'intérieur de ma tente et trempé mon duvet, puis à 4h30 du matin, je suis réveillée par la tente qui s'effondre sur moi, les piquets arrachés par la force du vent (des bourrasques de mistral jusqu'à 80km/h). Je refixe maladroitement la tente, mais, vers 5h30, elle s'effondre à nouveau. Je renonce à essayer de la refixer et décide que ma nuit est finie. Je vais me préparer en soutenant le mât de ma tente avec ma tête et mon épaule. 
Puis, je m'apprête à affronter une journée de pluie intense.

Montdardier, son château, une de ses carrières de pierres.

La pluie me laisse un peu de répit tandis que je progresse. Une "gouttière calcifiante", le calcaire a créé cette gouttière le long du ruisselet.

Une mini cascade sur la Glèpe, qui va se jeter dans l'Arre.

Le Vigan. Château de Montcalm transformé en centre de vacances (ph 1), ponts et cascade sur l'Arre (dont le Pont Vieux, du XVIIIème siècle, ph 5), le Château d'Assas (ph 7). J'en profite pour prendre quelques provisions avant d'arriver à la chambre d'hôtes.

Culture d'oignons doux en étage (ph 1). La pluie reprend de plus belle.

Saint-André-de-Majencoules. Je continue sous une pluie diluvienne.

Au loin, et en hauteur, ma destination finale. 
Je terminerai les derniers kilomètres avec soulagement. L'accueil de mon hôte à la Pura Vida me réchauffera le cœur, tandis que je lui donnerai mes affaires à sécher devant sa cheminée. Sur le chemin, un paysan me prévenait de l'arrivée d'un épisode cévenol. L'intensité de la pluie m'en donne un aperçu. La météo prévoit de la neige sur les hauteurs. Je suis soulagée d'avoir réservé pour 2 nuits.

Repos forcé, 3 jours et 4 nuits.

En fait, l'épisode cévenol se prolonge et s'intensifie. Il tombe jusqu'à 150 cm de neige en haut de l'Aigoual, 100 cm à plus de 1000 m. Je rallonge mon séjour car les routes sont impraticables. Ici, la pluie continue, je ne vais pas sortir pendant ces 3 jours et 4 nuits. Je dois revoir mes prévisions. L'Aigoual est inaccessible à pieds sous cette neige. En lisant le livret d'accueil de mes hôtes, je découvre la Cascade d'Orgon et le Lac des Pises. Je prévois d'abord un tracé par les sentiers sur les hauteurs, mais finis par opter par un cheminement sur routes, sans avoir la garantie qu'elles soient dégagées d'ici mon départ. 

Instant magique.
Le 13, vers 17h45, une lueur pénétrante me sort de ma torpeur: le soleil déclinant transperce les nuages. Je vais rester plus d'une heure à savourer le spectacle du voile de nuages qui se déchire et m'offre la possibilité de contempler l'Aigoual sous son manteau neigeux. 

Le matin du 14, la pluie s'est un peu calmée, les chats sont venus s'installer sur les tuiles chauffées par la cheminée de la maison.

Jour 6: De l'Espérou aux Laupies (bivouac).
Après m'avoir fait un prix d'ami pour les 4 nuits, et invitée à partager le dernier repas du soir avec sa famille, Fabien, mon hôte, m'amène à Valleraugues, d'où le boulanger local m'emmènera jusqu'à l'Espérou pour la reprise de mon chemin.
Toujours fâchée avec mon téléphone, j'ai mal démarré l'enregistrement GPS, donc encore un trajet corrigé. Etape réalisée en 9h45 en fait.

Je pars de l'Espérou au petit matin. Brouillard et neige sont au RDV. La route principale est dégagée.

Je m'engage ensuite sur une route secondaire, non dégagée. Un promeneur en raquettes m'a facilité mon début de cheminement: en marchant sur les traces des raquettes, je marche sur une neige relativement tassée. Jusqu'au moment où je vois les traces faire demi-tour, et là commence la progression fatigante. Assez régulièrement, je m'enfonce dans la neige jusqu'à mi-cuisse, parfois je tombe, et seuls les bâtons permettent de prendre appui pour me relever. 
Au niveau du col de Montal, neige et nuages se confondent, et je suis éblouie par le soleil qui blanchit et estompe toutes les nuances. Je n'ai plus aucun repère visuel. Je dois me fier uniquement à mon GPS pour retrouver ma route. Un gros moment de doute et d'inquiétude pour la suite de ma journée.
Le panneau du col de Giralenque (ph 3)
Tout au long du chemin, je croiserai des traces de chevreuils ou cerfs qui ont traversé la route, mais je ne verrai ni n'entendrai âme qui vive.
Je prends peu de photos durant cette journée; le décor est relativement identique tout le long: neige, nuages, arbres, mais, surtout, je suis concentrée sur chaque pas que je fais, les yeux un peu rivés au sol, les bras accrochés aux bâtons qui me soutiennent, et, finalement, je ne pense même pas à prendre des photos.

Arrivée à la Cascade d'Orgon. Je ne pourrai la prendre en photos que depuis le pont qui la surplombe, la visibilité est trop courte pour voir la chute de la cascade depuis le point de vue aval.

Je marche un temps sur une route relativement dégagée, jusqu'au col du Minier, où un bonhomme de neige (ph 4) m'accueille à l'entrée du chemin forestier qui me conduit vers le Lac des Pises.

A l'arrivée au lac, je commence à être un peu fatiguée de marcher dans cette neige profonde. Un des sentiers d'accès au lac est fermé, je m'engage sur un autre côté, mais, lorsque j'arrive et que j'aperçois le lac gelé, dont je discerne mal les contours, plus ou moins noyé dans les nuages, je renonce à essayer d'avancer plus loin, me disant que de toutes façons, la visibilité réduite ne me permettra pas d'avoir une vue large du lac. 
Il est déjà 2h de l'après-midi. cela fait presque 7h que je marche ainsi dans la poudreuse, et je commence à me demander où je vais pouvoir finir cette journée. Et, histoire de gagner du temps en ne cherchant pas à aller voir plus loin le lac, je me perds dans la forêt au retour, croyant reconnaître les enchevêtrements d'arbres et de neige, je tournicote jusqu'à ce que, à nouveau, je ne me fie qu'à mon GPS et non plus à la reconnaissance visuelle.

La suite du trajet devient nettement plus facile et agréable, car dès 1200 m environ, la neige a commencé à fondre. 

Arrivée aux Laupies, sur la Dourbie, un peu à l'écart du village, je trouve le perron d'un gîte fermé en cette saison. Le mini espace est abrité du vent, plat et sur terrain meuble. Je monte ma tente avec empressement et, après un bon repas (lyophilisé) bien chaud, et après avoir enfilé des vêtements secs (la neige avait fini par tremper le bas de mon pantalon et mes chaussettes et chaussures, et j'ai marché dans les nuages, donc dans une ambiance humide, la plus grosse partie de la journée, mais heureusement avec une température douce), je tombe comme une masse. Cette journée m'a épuisée! Mais ce fut finalement une mini-aventure, pour moi qui souhaitais avoir de la neige! Je regrette juste que les nuages ne se soient pas levés pour me permettre de profiter des 2 sites que je souhaitais voir.

Jour 7: Des Laupies à peu avant Saint-Véran (bivouac).
Le temps commence à se dégager. Je laisse l'épisode cévenol derrière moi. 
Et je reprends du plaisir à marcher et à m'émerveiller des paysages que je traverse.

Je monte tranquillement vers le col des Ubertes. La neige reste présente sur les sentiers, mais nettement plus praticable.
Peu avant Camprieu, je vois des traces de cerf qui se dirigent vers le GR 66. Bien que le panneau prévienne que je me dirige vers un passage à gué devenu dangereux du fait des récentes montées des eaux, encouragée par les traces de l'animal, je fonce. Et, effectivement, je me retrouve face à un cours d'eau infranchissable. Je rebrousse donc chemin, et je m'aperçois qu'en fait, je n'étais pas sensée suivre cette direction!

Lac du Bonheur, à Saint-Sauveur-Camprieu. 
Comme j'ai eu un souci de filtre à eau, et que les sources et fontaines, pour la plupart, sont fermées à cette saison, je vais demander au bar du lac le remplissage de mes 2 bouteilles d'eau, en complément d'un chocolat chaud.
Puis, je crois me diriger vers la "perte du Bonheur", figurée par une grotte sur ma carte. J'arrive au pied du panneau "perte du Bonheur", mais rien, et je n'ai pas l'idée (l'envie?) de poursuivre mon chemin plus loin pour voir le Bonheur disparaître sous terre.

L'Abîme de Bramabiau. L'accès est payant et fermé. Bien qu'il soit accessible, je ne tente pas de m'aventurer à l'intérieur, ne sachant pas l'état des aménagements intérieurs (avec l'eau qui dégouline sur les structures en bois), et, aussi, je n'aime pas trop les espaces clos dans le noir... D'ailleurs, mon GPS non plus, il s'égare dans l'encaissement de l'abîme.
Pétasite blanc (ph 6)

Je progresse dans le Causse Noir, au cœur du parc naturel des Grands Causses, vers Saint-Véran et les gorges de la Dourbie.

Je trouve à me poser, protégée par ces géants de pierre, dans un des petits champs en escalier bordés de pierres sèches. J'apprécie cette nuit douce qui me permet de laisser la porte de ma tente ouverte, sans vent, sans pluie.

Jour 8: De peu avant Saint-Véran à Millau (motel).
Encore un bout mal enregistré. Etape réalisée en 7h45.
Que la route (que du macadam, pas de sentier) m'a semblée longue pour rejoindre Millau! En plus, j'avais gardé mes chaussures serrées comme pour marcher sur sentiers irréguliers: la grosse erreur, qui m'a provoqué une ampoule à chaque pied. Et, bien sûr, au lieu de m'arrêter quand ça chauffait, je n'ai pas identifié la douleur, donc, ni desserré les chaussures, ni posé de pansement ad hoc pour limiter les dégâts: total une méga ampoule à chaque pied. 
Le temps est sec, chaud, mais couvert.

Saint-Véran (ph 2 & 4), Château de Montcalm (ph 1), Église ND des Treilles (ph 5 & 6).

Gorges de la Dourbie au cœur du Causse Noir.

Moulin de Corp, construit aux alentours du XIVème siècle.

Le sentier reprend de la hauteur vers le Château de Montméjean.

Pigeonnier de Montméjean (ph 1), Fontaine de Montméjean ( ph 3 & 4).

Je continue sur la route, le long de la Dourbie, entourée de ces roches sculptées, déchiquetées, colorées, le Causse du Larzac à ma gauche, le Causse Noir à ma droite.

Une étonnante construction sous les reliefs, une mini grotte le long de l'eau.

Le trait blanc sur la construction en bois sur le bord du chemin à droite donne la hauteur du niveau de crue en octobre 1963 (ph 1). Calvaire érigé en 1825 par le Vicomte de Bonald, pair de France, membre de l'académie française, restauré par son petit-fils en 1891 (ph 3). Pont suspendu de la via ferrata du Boffi (ph 5).

Traversée de la Dourbie au pont de Massebiau, le Causse du Larzac, le Viaduc.

Les ruines romaines de La Graufesenque (accès fermé) (ph 1 & 2), Pouncho d'Agast (ph 3)

Ancien moulin du Pont Vieux, et, à nouveau, le Viaduc au loin. Je suis censée avoir une vue magnifique sur le viaduc au moment du soleil couchant, encore aurait-il fallu que les nuages s'estompent.
Une fois réceptionné mon colis, réexpédié l'envoi vers Laguiole, je rentre tranquillement dans ma chambre d'hôtel et savoure le confort d'une bonne douche chaude, et, comme, finalement, j'avais prévu trop de repas à emporter, je me fais chauffer un plat lyophilisé.

Jour 9: De Millau à juste avant le Chaos de Montpellier-le-Vieux (bivouac).
Le temps devient de plus en plus clément. C'est une belle journée de marche, en tee-shirt, le plus souvent en sous-bois, sur un sentier plus ou moins en balcon, très agréable et très tranquille.

Creissels et son Château.

La Dourbie et le Viaduc de Millau, encore et encore...

Départ tranquille vers le Pouncho d'Agast, aire de décollage de parapente. Causse Noir et Causse du Larzac en perspective. Un cœur sur le Puech d'Andan, autre aire de décollage de parapente.
Des vautours fauve tournoient à proximité du sommet. Lors de ma pause, je rencontre un photographe professionnel qui m'explique avoir été un des créateurs des sentiers du Chaos de Montpellier-le-Vieux, et que ces sentiers sont accessibles, même si le parc est fermé. Je pousserai donc la curiosité demain d'aller y faire un petit tour.

Ensuite, le chemin est très agréable, avec un ciel dont le bleu se laisse deviner derrière les nuages. Les sous-bois alternent avec les balcons, et donnent à voir les reliefs et découpes du Causse Noir, en amont des Gorges de la Dourbie.
Je réalise que les gros cocons sur les résineux sont des cocons de chenilles processionnaires, et je souris de ma précédente inquiétude qui me faisait craindre un "lâcher" de myriades de bébés araignées sur mon passage. En sachant que les chenilles processionnaires sont des nuisibles envahissantes, et surtout très urticantes. Elles infestent les pins locaux qu'elles "décorent" comme de multiples boules de sapin de Noël, tout en les détruisant.
Après avoir rencontré des chevaux en liberté, je finis par trouver un endroit au décor bien sympathique pour poser ma tente (dernière photo). Là encore, la clémence du temps et des températures va me permettre de dormir la porte ouverte. 

Jour 10: De peu avant le Chaos de Montpellier-le-Vieux à Le Rozier (bivouac).
Le soleil prend position dans le ciel, les sentiers sont agréables. Je termine ma journée dans le camping municipal de Le Rozier. Il est fermé, donc pas de sanitaires, mais le terrain est plat et meuble, et je ne sais pas si j'aurais pu trouver à me poser sur le chemin, en balcon et tout en montée, vers le Causse Méjean. 
(NB, encore un démarrage GPS un peu raté, en ligne droite)

Les Gorges de la Dourbie au petit matin.

Cheminement sur un sentier balcon, en amont de la Dourbie, dans le Causse Noir. Un cocon de chenilles en fin de maturité (ph 2), il se dessèche, se déchire, et laisse tomber les chenilles en paquet.

Le paquet de chenilles, et la procession. Celle-là est relativement petite, j'en croiserai de nombreuses, et des plus longues, sur le chemin vers la Cité des Pierres de Montpellier-le-Vieux

Je suis donc partie pour une mini-boucle dans la Cité de Pierres. Une anémone (pulsatille) des prairies (ph 2). Le temps est au beau fixe, le parc m'appartient, les reliefs et points de vue sont magiques. Un instant, je me sens touriste en vacances.

Des traces d'habitations troglodytes.

Porte de Mycènes.

Suite et fin du parcours dans la Cité de Pierres. Une tyrolienne de la via ferrata du Goffi (ph 4 & 5).


Le chemin se poursuit sur le plateau, jusque Saint-André de Vézines. Le Rocher du May (ph 4). La chapelle Saint-Jean-de-Balmes (ph 5 & 6).

Le Champignon, et des pulsatilles des champs.

Perspective vers Le Rozier et les Gorges de la Jonte. Le Capluc, petite excroissance sur les hauteurs. Finalement, en le voyant, je sais que je n'y monterai pas.

Le Capluc, Peyreleau sur les hauteurs du Rozier. Le Rozier, sur les berges de la Jonte. Je suis soulagée de trouver une supérette ouverte, et de pouvoir me poser, et me sustenter, dans un camping. J'anticipe une nuit reposante, avec une température douce, sans vent, et bercée par le son de la Jonte qui s'écoule à proximité.
Compte tenu de l'échéance prévue à Laguiole, de la durée des étapes qu'il me reste, et de la pluie qui s'annonce à nouveau, je dois réécrire les jours suivants pour raccourcir le trajet.

Jour 11: Du Rozier à peu avant Drigas (bivouac).
Après ce temps chaud et ensoleillé, à nouveau la météo me prévoit 2 jours de pluie relativement forte.

Après avoir gagné les hauteurs, jusqu'au pied du Rocher du Capluc, je continue sur le petit sentier des Gorges de la Jonte. Un sentier balcon avec de nombreux points de vue, bien tracé, et bien sécurisé.

Promenade tranquille, les yeux grands ouverts, le doigt scotché au déclencheur de mon appareil photo.

Vase de Chine, et Vase de Sèvre.

Encore un cocon de chenilles processionnaires (ph 7). Après ces derniers vues sur les Gorges de la Jonte (notamment depuis le Balcon du Vertige" ph 9), petite terrasse rocheuse équipée d'une barrière qui permet d'avoir la vision sur la vallée, sans crainte), le chemin remonte, dans les terres cévenoles, vers le Causse Méjean.

Les Arcs St Pierre (ph 3, 4 & 5), une grotte (ph 6), et un ancien village de résiniers ph 7, 8 & 9).

Grotte de l'Homme Mort (ph 3), La Grand-Place (ph 4), Grotte de la Baumelle (ph 6).

Après les rochers, les collines toutes en rondeurs du Causse Méjean.

Orme champêtre du causse Méjean, à St Pierre des Tripiers (ph 1). A court d'eau, je vais frapper à la porte d'une maison. L'habitant me remplit très gentiment mes 2 L.

Chapelle ND (1670), à Hyelzas (ph 1), vautours fauves (ph 5 & 6). La pluie commence à tomber de façon soutenue.

Arrivée dans les hauteurs, sous une pluie continue, notamment sur la petite colline où se dressent les petits menhirs de la Garde, je vois la vallée de Meyrueis sous de noirs nuages (ph 1), avec sans doute une pluie encore plus forte que là où je suis. Je décide donc d'éviter Meyrueis et me dirige vers le nord, là où subsistent des traces de ciel bleu derrière les nuages. Par contre, les reliefs dénudés n'offrent pas d'abri pour poser ma tente. 
Je finis par trouver un petit bois "zone de tranquillité" (ph 3), une zone blanche dans laquelle aucune onde ne passe. Un lièvre s'enfuit à mon arrivée. je ne verrai pas d'autre gibier. Par contre, je serai à l'abri des regards et de la pluie.

Jour 12: De peu avant Drigas à peu avant La Rouvière (bivouac).
La pluie a repris au petit matin; je traîne pour me lever, et me mettre en route. 
Heureusement, la pluie s'arrête pendant que je range ma tente. Et le ciel bleu entr'aperçu hier derrière les nuages sera à nouveau au rendez-vous. la journée sera plutôt belle et même chaude. 

Enceinte protohistorique de la Rode de Drigas (ph 3 & 4). Le massif du Sancy enneigé (ph 5), j'aurai l'occasion de l'admirer régulièrement au cours des jours prochains.
Après les reliefs déchiquetés, je déguste ces rondeurs infinies, nues, qui préfigurent le décor qui m'attend dans l'Aubrac.

Bonjour les enfants!


Arrivée à Ste Enimie, dans les Gorges du Tarn.

Ste Enimie. Sur les ph 1 & 2, on peut apercevoir, au milieu de la paroi qui surplombe la ville l'Ermitage de Ste Enimie, chapelle rupestre. Bien qu'elle ne soit nichée qu'à à peine 100 m au dessus du village, comme il me reste un petit 500 m de D+ à marcher, et que je ne sais pas où je vais terminer ma journée, je choisis de ne pas y monter et de poursuivre ma route. Plus tard, je regretterai un peu d'avoir fait ce choix car le lieu est assez unique et pittoresque. Avant de repartir, je prends néanmoins le temps de savourer un chocolat chaud, une glace, et de faire recharger mes 2 L d'eau et mon téléphone (en réécrivant hier soir les traces, j'avais un peu beaucoup pompé sur la batterie, et il fallait que je tienne jusque Laguiole, je ne savais pas que je m'arrêterais dans un gîte le lendemain).
Ph 6, des faïsses: terrasses soutenues par des murets de pierres sèches, construites par des moines bénédictins, pour accueillir des plantations diverses.
Ph 11, cippe romain de Ste Enimie.
Ph 13, fontaine de la Burle.

Je progresse sur les Causses de Sauveterre. Le vent, qui ne rencontre pas d'obstacle, souffle avec force. Il va désormais m'accompagner presque jusqu'à la fin de mon parcours.
Menhir du Bac (ph 3), dolmen de l'Aire des 3 Seigneurs (ph 7), dolmen de La Cham (ph 8, 9 & 10).

Je finis par trouver un endroit à peu près plat, à courte distance du sentier. J'espère que le soleil levant viendra demain me réchauffer au petit matin. 

Jour 13: De peu avant La Rouvière à La Canourgue (puis au Radal de Trébatut, partie 2).
Première nuit froide. Mes petits matelas mousse laissent passer le froid du sol (il fait vers -5°C). La condensation détrempe mon sac de couchage. J'utilise ma micropolaire et ma doudoune en plumes comme couches isolantes dans mon sac de couchage, chaussettes et balaclava sont bienvenues.  
Au matin, alors que je déjeune tranquillement, en laissant ma tente se réchauffer sous les premiers rayons du soleil, j'entends et vois des camions passer tout près; ce que je croyais être un sentier de randonnée peu ou pas fréquenté est en fait une route forestière.
Aujourd'hui, entre La Canourgue et Banassac, je pénètre dans le Parc Naturel Régional de l'Aubrac. La partie 1 prend donc fin après La Canourgue.

Dès la sortie de la tente, le ciel bleu et le soleil m'accueillent.

Dolmens de La Rouvière.

Puits romain du Gazy, exploité jusqu'à la fin de la première guerre mondiale. Devant le puits, une mare étanche, emplie d'eau l'hiver, quasi asséchée l'été. 

Quelques traces de neige sur le Signal de Malhebiau (ph 1).
Le Causse de Sauveterre. Après les champs jaunis des Causses précédents, je découvre un paysage de champs verdoyants. 

L'étonnante arrivée vers La Canourgue, dont l'imposant cimetière nous accueille.
L'Urugne, affluent du Lot.
Après un chocolat chaud et une glace en terrasse, je reprends mon chemin, vers l'Aubrac.

Pour la suite, c'est ICI

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